LA MYTHOLOGIE APPARAÎT AVEC «LES ARBRES SACRÉS».

L’OLIVIER D’APOLLON, LE JARDIN DES HESPÉRIDES, L’ARBRE QUI GARDE LA TOISON D’OR SONT SUSPENDUS ENTRE CIEL ET TERRE, PRÉSENCES ARMÉES DE DENTS ET DE FERS, FORTIFIÉES CONTRE LA RAPACITÉ, ÉQUIPÉES POUR LA DÉFENSE, GARDIENNES DE BIENS PRÉCIEUX. LES PIERRES SUR LESQUELLES LES BRANCHES S’APPUIENT OU QU’ELLES EFFLEURENT SONT FENDUES DE SILLONS PROFONDS OU LISSES OU INCISÉES D’INCRUSTATIONS SUR LESQUELLES DES MÉTAUX ONT ÉTÉ APPLIQUÉS OU ENTRELACÉS.

J’AI COUSU AVEC INFINIMENT DE SOIN, MÊME SI QUELQUEFOIS AVEC MALADRESSE, DES FEUILLES SUR DU PAPIER ET DE LA TOILE. J’AI ESSAYÉ PAR LE BIAIS DE MATÉRIAUX QUI SE CONSUMENT AU FIL DU TEMPS DE SAISIR UN INSTANT, UNE SENSATION, UNE PENSÉE, L’ESPACE SUSPENDU ENTRE LE MYTHE ET LE RÊVE. J’AI ESSAYÉ DANS LA SUSPENSION DES FORMES DE ME DÉTACHER DE LA GRAVITÉ DU RÉEL, DU CONNU, DU SANS-SECRETS.

D’AUTRES ARBRES ONT PERDU LEURS DÉFENSES, LES ARBRES AVEC DES NIDS ENVELOPPÉS DANS UNE CHEVELURE BRUMEUSE MAIS BRILLANTS ET PARCOURUS DE BANDES, DE MOTS QUI S’INSINUENT DANS LA CHEVELURE COMME DES FLÈCHES. CES ARBRES SE DRESSENT À PARTIR DE BASES OU D’OEUFS OU DE PIERRES ET N’ONT PAS DE CONTACT AVEC L’HUMAIN, ILS NE SOUTIENNENT PAS DE BOUCHES, ILS NE SERVENT PAS D’APPUI DE MAINS, ILS N’ONT NI PHRASES NI MOTS SUSPENDUS À LEURS BRANCHES, MAIS ILS SONT TÉMOINS D’UNE ANTIQUE HARMONIE OÙ ARBRE, TERRE, PIERRE, FEUILLE, NID SONT INDISSOLUBLEMENT UNIS, HABITANTS D’UN MONDE OÙ L’HUMAIN N’A PAS DE PLACE ET OÙ LE TEMPS CADENCE DES RYTHMES À NOUS INCONNUS.

ENCHEVÊTREMENTS DE CARTOUCHES COMME DE PETITS RUISSEAUX D’EAU, MÊLÉES AUX BRANCHES QUE LE FLEUVE TRANSPORTE AVEC LUI.

BRANCHES SUSPENDUES DE ROMARIN,SUR LES BRANCHES S’ENTRECROISENT DES BANDES DE TOILE PEINTE ET DES BANDES DE CUIVRE TRAITÉES AVEC DES ACIDES ET DES COULEURS. LA BASE EST EN FER, LE TRONC “DE L’ARBRE” COMPREND DES PARTIES SOUDÉES ET POLIES EN CUIVRE, EN LAITON ET EN CAOUTCHOUC.

À CÔTÉ UNE FORME TOTÉMIQUE OFFRE UNE PIERRE COMME UN PETIT JARDIN JAPONAIS. L’ENSEMBLE S’APPUIE SUR UNE BASE EN FER.

UNE BRANCHE TROUVÉE AU BORD DE MER, EN ESCALADANT DES ROCHERS  SUR DES PLAGES OÙ PERSONNE NE VA.

D'AUTRES BRANCHES FINES ET DUCTILES PEINTES EN ROUGE, DES ALGUES DURES COMME DES TENDONS SOULIGNENT LES MOUVEMENTS ET LES FLUX. ELLES SONT LIÉES ENTRE ELLES PAR DES BANDES DE CUIR ET DES FILS DE CUIVRE. UNE GRANDE PIERRE TACHETÉE, TRÈS LOURDE. DEUX BASES EN FER COMME DEUX ÎLES. SUR L' ÎLE LA PLUS GRANDE  S'ÉRIGE UNE COUPE QUI SOUTIENT L'ARBRE, SUR L'ÎLE LA PLUS PETITE UNE PIERRE INCRUSTÉE DE FORMATIONS MARINES. LES ÎLES SONT UNIES PAR UNE PORTE EN FER ET EN LAITON ET PAR DEUX TIGES EN CUIVRE.

DES HALTES DE RACCORD ENTRE LES “FORMES  ARBRE” UNISSENT LES RENCONTRES. ELLES SONT EN MÉTAL ET EN PIERRE ET PRÉSENTENT DES TRACES DE PEINTURE ET DES ÉCRITS DÉCOLORÉS, ILLISIBLES, DES TRACES CONFUSES OÙ LE TEMPS PASSÉ ET TEMPS ATMOSPHÉRIQUE ONT EFFACÉ TOUTE POSSIBILITÉ DE LECTURE.  PLAQUE EN FER CORRODÉ ET RUGUEUX COMME  l'EST,  SELON MOI, LA CROÛTE TERRESTRE, LA PORTE EST BRILLANTE FAITE DE LA RENCONTRE DE NOMBREUX MÉTAUX,  EST LE PASSAGE POUR ENTRER DANS LES MYSTÈRES DE LA FORÊT.

ARBRE QUI S'ÉLÈVE BRILLANT ET MENAÇANT. IL POSSÈDE DES PATTES D'ANIMAL, DE GRANDES PATTES EN CUIVRE. C'EST L'ARBRE MYTHIQUE DE COLCHIDE.

LA BASE EST UN PLATEAU AFRICAIN, L'ARBRE UN VIEUX BONSAI MORT, UN ŒUF DE PLÂTRE PEINT COMME NAISSANCE DU CHAOS.

DENTS, ONGLES, MORCEAUX DE COQUILLAGE DISPOSÉS POUR PROTÉGER LA TOISON ENTREVÊTRÉE DANS LES BRANCHES, OR EN FEUILLES, TRACES DE LA MYTHIQUE TOISON.

ENTRE LES BRANCHES, DES BANDES EN CUIVRE ACIDIFIÉES ET PEINTES PORTENT LES PAROLES D' E. DICKINSON. L'ARBRE NE TOUCHE PAS LE SOL, SUSPENDU DANS L'AIR, ENTRE MYTHE ET POÉSIE. SUR UNE FLEUR SÉCHÉE LE TEXTE D' E. DICKINSON.

ARBRE SOLITAIRE QUI DIT PEU DE LUI-MÊME, QUELQUES LIENS DE PASSÉS MÉTALLIQUES, COULEUR NOIRE POUR SOULIGNER L'ÉCOULEMENT DE LA SÈVE ET COMME SIGNAL DE RACCORD.

LA PIERRE N'A PAS D'INCRUSTATIONS MARINES MAIS EST RICHE D'INSERTIONS MÉTALLIQUES EN PLOMB, EN CUIVRE, EN LAITON, LIMÉES, COUPÉES, POLIES; CE SONT DES SOULIGNAGES, DES FORÇAGES, DES OEILLETS, DES APPUIS, DES BROCHES.

DES PLAQUES DE PLOMB TRAITÉ, COMME DES CIEUX ÉTOILÉS, COMME LA COUPE QUI REPRÉSENTE LA VOÛTE CELESTE D'OÙ L'ARBRE S'ÉLÈVE. DEUX PROLONGEMENTS NOIRS COMME DES ANTENNES D'INSECTE RELIENT L'ARBRE À LA PIERRE, ILS UNISSENT LES DIFFÉRENTS MONDES.

LE TOUT S'APPUIE SUR UNE BASE EN ORME, COMME SUR UN PUPITRE.

COMME BASE, UN BOIS AFRICAIN, DES SOUTIENS EN FER, EN BOIS, EN LAITON, EN CAOUTCHOUC, POLIS, SOUDÉS. DE CE TRONC NAÎT UN NID DE BROUSSAILLES ENTREMÊLÉES COMME UN NUAGE. LA GRANDE MASSE CONTIENT DE VRAIS NIDS ET DES NIDS DE CUIVRE ET DES BANDES DE LAITON ACIDIFIÉES ET PEINTES QUI PORTENT UN ÉCRIT D' EMILY DICKINSON: “ EDEN VIENS ME CHERCHER LENTEMENT...”

DES FEUILLES DE MÉTAL LIÉES AUX BROUSSAILLES SORTENT DU NUAGE, PROLONGEMENTS D' INVITATION. NIDS OU NUAGES?

LA BASE EST PERCÉE DE PERCHES, DE FLÈCHES OU DE LANCES, COMME PROTECTION ET FERMETURE.

IL Y A TOUJOURS DES PASSAGES DE FUITE.

BRANCHES ET ALGUES ENCHEVÊTRÉES ET LIÉES PAR DES FILS DE CUIVRE PORTENT DES FEUILLES OSSEUSES DE COQUILLAGE, LIMÉES, ABRASÉES, PERCÉES ET LIÉES AUX BRANCHES DE CET ARBRE MILLÉNAIRE.

LE TRONC DE L'ARBRE EST FAIT DE FER, CUIVRE, ACIER, LAITON, CAOUTCHOUC, POLIS ET SOUDÉS. DE VIEUX FERS USÉS PAR LA MER, TROUVÉS, LIMÉS, TRAITÉS, PROJETTENT DES OMBRES D'ANCÊTRES, DE DENTS, DE RESTES FOSSILISÉS.

LA BASE EST EN FER TRAITÉ AVEC DES COULEURS.